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De quels dispositifs d'aide au retour à l'emploi pouvez-vous bénéficier ?

Par Rozenn Perrichot | Publié le 25/08/2016

C’était une promesse du Président François Hollande : inverser la courbe du chômage. Une condition qu’il jugeait sine qua non pour se présenter à l'élection présidentielle de 2017. Pour y parvenir, le Gouvernement a multiplié les mesures pour l'emploi.

Après deux mois décevants, le gouvernement a dévoilé les nouveaux chiffres des chômeurs inscrits à Pôle emploi fin juillet. Avec un léger recul de 0,5%, le gouvernement s'est félicité de cette baisse qu'il attribue aux mesures prises ces dernières années.

593 000 emplois aidés

Fin mars 2016, 593 000 emplois aidés étaient recensés. Parmi les dispositifs à l’origine de ce bon résultat, tous n’ont pas la même efficacité.

1. Les emplois d’avenir

Première mesure phare du Gouvernement, les emplois d’avenir étaient destinés aux jeunes de moins de 25 ans, peu ou pas qualifiés, et qui rencontrent de lourdes difficultés dans le monde du travail. Cette mesure semble être une réussite puisque l'objectif des 150 000 emplois d'avenir signés avant la fin 2014 a été atteint plus tôt que prévu.

> Pour aller plus loin : Emplois d'avenir : les pour et les contres

2. Les contrats uniques d’insertion (CUI)

Les personnes sans activité rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières d’accès à l’emploi, ont également pu bénéficier du maintien du contrat unique d’insertion (CUI). Par exemple : les travailleurs handicapés, les salariés bénéficiaires du RSA, etc. Applicable depuis le 1er janvier 2010, il regroupe les CUI-CAE (contrats d'accompagnement dans l'emploi) dans le secteur non-marchand et les CUI-CIE (Contrats initiative emploi) dans le privé, et a été assoupli. D’une période de 24 mois, renouvellement compris, il peut être prolongé jusqu’à 60 mois en cas d’exception (travailleurs handicapés, formation en cours, salariés de 50 ans plus et bénéficiaires de certains minima sociaux). Depuis 2015, cette exception s’étend à tous ceux rencontrant des difficultés particulières faisant obstacle à une insertion durable dans l’emploi. Pour les salariés âgés de 58 ans et plus, le contrat peut même être prolongé jusqu’à la date à laquelle ils sont autorisés à faire valoir leurs droits à la retraite.

3. Les contrats de génération

Mis en place en 2013, le contrat de génération se démarque par sa dimension de transmission du savoir-faire entre les générations. Il s'adresse plus particulièrement aux entreprises privées de moins de 300 salariés qui bénéficient d'une aide de 4.000 euros par an pendant trois ans pour l'embauche d'un jeune de moins de 26 ans en CDI et le maintien dans l'emploi d'un senior de 57 ans ou plus (ou l'embauche d'un salarié de plus de 55 ans). Remis en question en début d’année par la Cour des comptes, ce contrat de génération si cher à François Hollande a été jugé trop complexe. Parmi les raisons de son insuccès et de ces mauvais résultats : le manque de simplicité et les modalités d’application dépendant de la taille des entreprises.

350 000 services civiques en 2018

Pour favoriser l’emploi des jeunes, le gouvernement parie également sur le service civique. Ouvert aux 16-25 ans, et élargi à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap, il est accessible sans condition de diplôme. le Service Civique est indemnisé et s'effectue en France ou à l'étranger. 350 000 missions sont espérées en 2018 contre 60 000 en 2015.

> Pour plus de renseignements : service-civique.gouv.fr

Plan 500 000 formations

Annoncé en janvier par François Hollande, le plan prévoit que Pôle Emploi place 1 million de chômeurs en formation d'ici la fin de l'année 2016, dont 500 000 ciblés sur les demandeurs d'emploi de longue durée (plus d'un an de chômage). Pour ce faire, le gouvernement a notamment doublé le nombre de formations disponibles. Selon la secrétaire d’État chargée de la formation professionnelle,  Clotilde Valter, 380 000 demandeurs d’emploi étaient déjà inscrits en formation fin juillet, contre 227 000 une année auparavant. Une hausse de 62 % qui permet de dresser un premier bilan, même s’il est encore impossible de connaître les effets du plan sur l’emploi, les premiers bénéficiaires des formations n’ayant pas encore terminé leur stage.

> Pour tout savoir : Lancement du plan 500 000 formations pour les demandeurs d'emploi

Le droit à la garantie jeune généralisé

Selon les dernières estimations, près de 2 millions de jeunes âgés de 15 à 29 ans n'ont ni emploi ni formation. Afin d'apporter une solution au chômage chez les jeunes, le gouvernement a décidé de généraliser à l'ensemble du territoire ce dispositif. Réservée aux jeunes en situation de grande précarité, la Garantie Jeune est testée depuis 2013, et permet à chaque jeune de bénéficier pendant un an de l'accompagnement d'un conseiller d'une mission locale et de toucher une allocation, avec en contrepartie l'obligation d'accepter les offres de stage, de formation et d'emploi qui étaient proposés. Le montant de l'allocation est compris entre 0 et 461 euros mensuels en fonction de la situation et des besoins du jeune. Plus de 100 000 personnes en auront bénéficié d'ici fin 2016, selon le gouvernement.

L'aide à la recherche du premier emploi (ARPE)

Depuis lundi 22 août, la Loi Travail a validé le dispositif d'aide à la recherche du premier emploi. L'ARPE est destinée aux jeunes de moins de 28 ans à la recherche de leur premier emploi et qui ont obtenu un diplôme de l’enseignement scolaire ou supérieur à finalité professionnelle depuis moins de quatre mois. L'ARPE ne concerne que les anciens étudiants boursier lors de leur dernière année d’études ainsi que ceux qui en apprentissage avaient de faibles revenus.

> Comment demander l'aide à la recherche du premier emploi ?

Une prime à l'embauche pour les PME prolongée

Lancée à la mi-janvier, la prime à l'embauche pour les PME est l'une des mesures phares du Gouvernement. Cette aide au recrutement versée aux entreprises de moins de 250 salariés concerne tous les CDD et les CDI de plus de six mois, dont le salaire est compris entre 1 et 1,3 fois le smic. L'employeur touche alors 2 000 € par an pendant deux ans. Selon les derniers chiffres du Trésor, mi-août, 583.000 aides avaient été demandées depuis le début de l'année, dont 65 % en CDI. En tout,  cet outil devrait permettre la création de 60.000 emplois nets en 2016. Avec l'annonce par le gouvernement de la prolongation d'un an du dispositif, les créations d'emplois continueront l'an prochain, et l'effet total sera donc supérieur à 60.000 créations.

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