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L'incertitude règne dans le secteur bancaire

Par Flavien Chantrel | Publié le 16/09/2011 - Mis à jour le 05/02/2015

Les banques françaises se portent bien selon la Banque de France, et n'ont "ni souci de liquidité, ni problème de solvabilité". Mais si le discours se veut rassurant, la tension est à son comble sur les marchés. Pour le moment, une seul banque française a annoncé des licenciements, ou plutôt "des non-remplacements" de personnel. D'autres vont-elles suivre ?

"Quel que soit le scénario grec et donc quelles que soient les provisions à passer, les banques françaises ont les moyens d'y faire face" selon le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. "Les banques françaises n'ont ni souci de liquidité, ni problème de solvabilité". Les différentes institutions bancaires françaises se veulent rassurantes, mais une certaine tension règne sur les marchés mondiaux.

Alors les banques mondiales se réorganisent...et licencient. Depuis trois mois, les annonces se succèdent et se ressemblent. A Londres, le quartier financier de la City a enregistré une chute de 20% du nombre des postes vacants en août 2011 par rapport au même mois de 2010 selon un rapport. Aux Etats-Unis, depuis le début de l'été, 100.000 suppressions de postes ont été annoncées.

Licenciements et restructurations en Europe

Et les banques européennes ne sont pas en reste. La banque suisse UBS a annoncé mi-août vouloir "couper" dans ses effectifs pour économiser 1,5 milliards d'euros et rester compétitive. Résultat : 3500 emplois supprimés et des restructurations. Pire, victime de la fraude de l'un de ses traders, elle va probablement procéder à de très importants licenciements et "réduire massivement sa banque d'affaires"... La banque néerlandaise ABN Amro a annoncé qu'elle allait supprimer près de 2350 emplois, (soit 9% environ de ses effectifs). Idem pour le Crédit Suisse, HSBC, Barclays, et Goldman Sachs...
Au total, plus de 72.000 suppressions ont été annoncées dans les banques européennes pour le moment (au Royaume-Uni, en Suisse, en Scandinavie, en Allemagne, en Italie, aux Pays-Bas et Espagne). La plupart envisagent de "limiter la casse" avec des départs à la retraite non remplacés et de départs volontaires.


En France, un calme apparent...
L'heure est encore au calme en France mais la tension monte pour les salariés, notamment les salariés actionnaires, qui seront les premières victimes en risquant de perdre à la fois leur épargne et leur emploi.
Pour le moment, aucune banque n'a communiqué ses intentions en matière de ressources humaines. L'agence Moody's Analytics, leader des solutions de gestion du risque des entreprises, vient de lancer ses avertissements à trois banques françaises sous sa surveillance, en raison de "leur exposition" à la Grèce : Crédit agricole, BNP Paribas, et Société Générale.
Seule cette dernière a annoncé début septembre 2011 "un plan d'économies" après que son cours ait chuté de 58% depuis juillet. Si elle devrait bientôt licencier dans différents pays (à travers ses filiales étrangères notamment), aucun chiffre n'a été communiqué. Mais les syndicats observent déjà une hausse des départs à l'amiable, des licenciements individuels et une tendance au non-remplacement des licenciés.

Tant que la crise de la dette grecque ne sera pas réglée, l'incertitude régnera. Mais pour le moment, selon Moody's Analytics, il n'y a pas de risque de faillite des banques françaises pour les prochains mois voire les prochaines années.

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