Les seniors prêts pour les contrats de génération

Alors qu'il doit être adopté le 12 décembre prochain en Conseil des ministres, le projet de contrat de génération est déjà favorablement accueilli par les seniors. Les cadres et professions intellectuelles supérieures (64%) approuvent plus particulièrement la mesure que les ouvriers (55%), souligne le 13ème baromètre Entreprise & Carrières. En revanche le contrat de génération, dont l'ambition est d'associer recrutement des jeunes et maintien dans l'emploi des seniors, ne semble être encore envisagé par les entreprises pour organiser le transfert des compétences. En effet, 80% des 1600 salariés de 46 ans et plus interrogés pour ce sondage n'ont pas connaissance d'un tel dispositif dans leur entreprise

Les seniors toujours oubliés par les entreprises
Et malgré les plans seniors obligatoires depuis le 1er janvier 2010, 84% de ces salariés n'ont toujours pas vu de mesure déployée en faveur du maintien de l'emploi dans leur entreprise. 79% n'ont pas bénéficié de bilan ou rendez-vous de carrière et les trois quart n'ont pas eu d'augmentation de salaire individuelle. Seul point positif, 45% des seniors ont depuis 2010 suivi une ou plusieurs formations. Quant à leurs conditions de travail, la majorité des seniors la jugent toujours assez difficiles ou difficile, notamment à cause d'un sentiment de harcèlement en raison de leur âge (38%).

60 ans, l'âge idéal de départ à la retraite
Egalement interrogés sur l'âge souhaité de départ à la retraite, les seniors ont toujours pour référence la barre symbolique des 60 ans. Deux salariés sur dix souhaiteraient même pouvoir partir plus tôt. Rares sont ceux à pourtant savoir dans quelles conditions ils quitteront le monde du travail. Seulement 23% savent qu'ils partiront à 60 ans avec une retraite à taux plein mais ils sont autant à n'avoir aucune de ce qui les attend et près de 80% des personnes interrogés n'ont pas reçu d'informations particulières ni bénéficié d'un bilan retraite au sein de leur entreprise.

Les seniors semblent aussi inquiets : 30% d'entre eux envisageraient de poursuivre leur activité, majoritairement pour des raisons financières.