Vie pro

Les salariés attendent plus de leur entreprise

Par • Publié le 26 octobre 2012 à 16:12 • Modifié le 5 février 2015

La dernière enquête du groupe de santé et prévoyance Malakoff Médéric tire la sonnette d'alarme : 69% des salariés jugent leur travail nerveusement fatigant. Aussi, leur engagement vis-à-vis de l'entreprise a tendance à fléchir. Après une année 2012 difficile, un fort besoin d'accompagnement se fait donc fortement ressentir chez les collaborateurs.

Le contexte actuel de mutation inquiète les salariés selon la dernière étude de Malakoff Médéric. Ils sont 31% à avoir vécu une restructuration ou une réorganisation dans leur entreprise en 2012, et 40% dans les grandes entreprises de plus de 500 personnes.

Des salariés perdus...

Dans ce contexte, les salariés peinent à se projeter dans l'avenir et un quart d'entre eux craignent "d'être dépassé" par les nouveaux outils et les changements technologiques. Aussi, les salariés expriment le besoin d'être accompagné. Autre phénomène lié au contexte de restructuration : ils ont l'impression que leur travail est "de plus en plus haché". Ils ont plus de difficultés à gérer leurs priorités et ont le sentiment de perdre en autonomie et en pouvoir de décision. Un constat moindre dans les petites entreprises cependant.

Un travail nerveusement éprouvant

Sur le plan de la pénibilité psychologique, les chiffres restent à un niveau élevé constate Malakoff Médéric. 69% des salariés jugent leur travail nerveusement fatigant. Une fatigue qui touche surtout les cadres (74% d'entre eux) et semble accentuée par un manque de sommeil dont souffrirait un salarié sur deux. 28% disent également avoir des troubles du sommeil, surtout les femmes et les quinquagénaires.

Une conciliation vie pro/vie perso difficile

Autre constat, un salarié sur trois peinent à concilier sa vie professionnelle avec sa vie personnelle. C'est 5 points de plus qu'en 2009 explique l'étude. Une difficulté qui touche plus les cadres et les trentenaires. En cause : les horaires et la charge de travail, le temps passé sur le trajet domicile-travail matin et soir... Aussi, de plus en plus de salariés rapportent des dossiers à terminer chez eux, sur leur temps libre.

Des attentes sur les services et la santé

En conséquence, Malakoff Médéric notre que l'engagement des collaborateurs fléchit légèrement vis-à-vis de leur entreprise. Et si 79% d'entre eux jugent l'ambiance de travail bonne malgré toutes ces mutations et les difficultés qu'ils rencontrent, ils sont plus nombreux qu'en 2010 à vouloir prendre un arrêt de travail même quand ils ne sont pas malades (21% soit 4 points de plus qu'en 2010) et à "faire de la présence pour faire de la présence" au travail (13% soit 5 points de plus).

Aujourd'hui, parmi les points à améliorer, ils attendent avant toute chose plus de reconnaissance, mais également des perspectives d'évolution professionnelle, et que leur entreprise leur apporte plus de services comme une crèche, une conciergerie, une salle de sport... Bref, que l'entreprise les accompagne pour une meilleure articulation de leur vie professionnelle et leur vie personnelle, et investisse le terrain de la santé de leurs salariés, tant mentale que physique.

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