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Face à la crise, les managers s'adaptent

Par Flavien Chantrel | Publié le 23/12/2008 - Mis à jour le 05/02/2015

Si la plupart des entreprises s'estiment touchées par la crise, selon une étude conjointe d'Opteaman et du Medef Ile-de-France, seulement la moitié des managers ont adapté leur comportement en fonction de celle-ci. Toutefois, tous s'accordent sur un point : il faut remotiver les collaborateurs, notamment dans la filière commerciale.

L'enquête "Les comportements managériaux face à la crise", menée par Opteaman, cabinet de conseil et de services en ressources humaines en collaboration avec le Medef d'Ile-de-France, a été réalisée d'après les réponses de 120 chefs d'entreprise volontaires. Elle dresse un premier constat : si quatre dirigeants sur cinq se sentent touchés par la crise, seulement un sur deux a modifié son comportement vis-à-vis de ses collaborateurs pour le moment. Une adaptation nécessaire dont le but principal est avant tout de préserver la motivation des salariés.

Car selon les participants de l'enquête, la qualité essentielle d'un manager vis-à-vis des ses collaborateurs en cas de crise est clairement la mobilisation. Dans le même esprit de "resserrement des liens", la capacité à établir des relations de confiance dans les moments difficiles est jugée également essentielle. Néanmoins, c'est la transparence quant à la gravité de la situation qui arrive en seconde position.

> "Mobiliser" et se diversifier

Côté collaborateurs, les managers craignent que la crise n'apporte "un pessimisme outrancier et un manque d'entrain". La plupart relèvent trois grandes inquiétudes chez leurs employés, qui tournent principalement autour de l'aspect financier : la baisse de leur pouvoir d'achat, la diminution de leur rémunération ou la perte de leur emploi. Mais pour le moment, les solutions remportant le plus de succès chez le patronat, loin devant le recours aux licenciements, reste l'adoption un plan de réduction des charges pour l'entreprise, la mobilisation des collaborateurs et des compétences, et enfin, le développement de nouveaux marchés et la diversification. Cette dernière mesure arrive d'ailleurs en tête des priorités des dirigeants.

L'exemple est plus que probant dans la filière commerciale, où les collaborateurs sont invités à prospecter de nouveaux marchés. Comme l'explique le PDG d'une entreprise de conseil informatique de 150 salariés, qui redoute avant tout que les commerciaux ne soient victimes d'une baisse de régime, "il est impératif qu'ils continuent à croire en nos chances de succès". C'est pourquoi chez les managers, l'encouragement aux initiatives individuelles au service de l'équipe est de rigueur, même si la crise épargne encore relativement la filière, et ainsi que d'importants secteurs comme la bancassurance, la distribution sélective et la grande distribution.

Comme le soulignait Francis Petel, directeur de l'observatoire DCF (Dirigeants Commerciaux de France), dans le journal Le Figaro, "crise ou pas crise, les besoins en recrutement restent importants. Il faut toujours vendre des biens et des services et donc des gens pour le faire". Le DCF publiera d'ailleurs bientôt son baromètre annuel sur la fonction commerciale qui nous dira si la tendance de fin 2008 se confirme.

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