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Emploi : à quoi sert encore la Journée internationale de la femme ?

Par Guirec Gombert | Publié le 07/03/2016 - Mis à jour le 20/09/2016

Depuis que l'ONU a officialisé le 8 mars comme Journée internationale de la femme, comment le monde du travail a-t-il évolué sur la question de l'égalité entre les sexes ? Certains chiffres (notamment ceux du chômage) laissent à penser que les écarts se réduisent même s'il faudra attendre l’année 2095 pour atteindre l’égalité salariale... Voici 7 données pour comprendre l'importance du 8 mars au travail.

Salaire

C'est un des chiffres les plus parlants et malheureusement aussi l'un des plus injustes. Encore aujourd'hui en France, les écarts de salaire entre les hommes et les femmes se situent à 19,5%. En 2015, les femmes gagnaient en moyenne 1 943 euros net par mois contre 2 399 pour les hommes. Un écart important qui se réduit légèrement : il y a dix ans la différence était de 21,5%. Des chiffre qui varient aussi en fonction de la catégorie socioprofessionnelle : une femme cadre gagne 19,8% de moins qu'un homme, une employée 7,7% de moins qu'un collègue homme et une ouvrière a une rémunération inférieure de 16,6% à celle d'un ouvrier...  A l'échelle mondiale, il faudra attendre 2095 pour voir l'égalité salariale entre les sexes, selon le Forum économique mondial.

Salaire : comment les hommes et les femmes le négocient ?

Les femmes et la croissance économique

En 2015, McKinsey sortait une étude intéressante qui aurait dû inciter un peu plus les Etats en manque de relais de croissance économique à faire bouger les lignes... En effet, le cabinet estime que favoriser l'égalité entre les sexes permettrait d'injecter entre 12 et 28 milliards de dollars supplémentaires à l'économie mondiale. Dans l'estimation haute, cela correspondrait à ajouter l'équivalent des Etats-Unis et de la Chine à l'économie mondiale. Dans l'estimation basse, cela correspondrait à injecter l'équivalent des ressources du Japon, de l' Allemagne et du Royaume-Uni. Mieux qu'une réforme du code du travail... 

Working woman de mère en fille

De nombreux articles sont écrits à l'attention des femmes pour les aider à concilier leur carrière et leur vie de famille. Si ces écrits se veulent déculpabilisant, on peut se poser la question de leur intérêt. Rarement on conseille aux hommes comment s'épanouir au travail et au boulot. Même s'il est vrai que ce sont encore les femmes qui gèrent le quotidien à la maison. En tout cas, une étude devrait définitivement ne plus faire douter les femmes qui travaillent de s'investir dans leur entreprise. En effet pour les femmes en poste, leurs filles ont 4,5% de chances supplémentaires d’accéder à un emploi et 33% d’occasions en plus d’occuper un poste à responsabilité. Elles sont influencées par leurs mères et voient ce qui « qui est possible et souhaitable, à la maison comme dans le monde du travail », selon les auteurs.

> Comment font les femmes cadres pour concilier maternité et carrière ?

Congé parental

Selon une étude de l'OCDE, le congé parental reste majoritairement utilisé par les femmes. Les hommes ne sont que 4% des parents à s'occuper durant ce congé de leur enfant en France. Tout comme il y a dix ans... « Si les hommes prennent habituellement quelques jours de congé paternité juste après la naissance de leur enfant, seuls les plus motivés et les plus courageux utilisent leur droit à un congé parental plus long », note l'étude. Toujours selon l'OCDE, ce comportement s'explique par la peur des pères des répercussions de ce congé sur leur carrière mais aussi par souci financier. Les hommes gagnant plus que les femmes, ils sont moins incités à le prendre. Ou quand le serpent se mord la queue.

Un plafond de verre tenace

Où sont les femmes en entreprise ? Pas à leur direction, ou très peu en tout cas, selon une enquête de l'Institut CSA pour le cabinet d'audit et de conseil KPMG. En dix ans, la part des femmes occupant des postes de direction n'a progressé que de 1,2 point, soit à peine 14% d'entre elles... Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, plus l'entreprise grossit moins elles sont présentes en haut de la hiérarchie. Même si au cours de la dernière décennie, leur nombre a progressé dans les entreprises de plus de 1 000 salariés : passant de 3,5% à 7,5%. Pourtant, la façon la plus facile pour elle d'atteindre le sommet reste la création ou la reprise d'entreprise, un moyen pour plus d'une femme sur quatre d'accéder au poste de chef d'entreprise, selon cette étude.

Les femmes et l'entrepreneuriat

Les femmes entreprennent de plus en plus et à raison. Et la tendance est partout à la hausse : dans l'énergie (+130% en 10 ans), l'agroalimentaire (+23,6%) ou encore l'immobilier (21,5%) - pour ne citer que des secteurs "traditionnellement" masculins - les femmes créent de plus en plus leurs activités. Selon le site  Petite-Entreprise.net elles sont également plus jeunes que les hommes entrepreneurs (40 ans en moyenne contre 44 ans ) et davantage en phase de création (pour 60% des interrogées, leur entreprise a moins d'un an). D'autres études, bien que contestables, ont également démontré que les femmes sont de meilleures dirigeantes que les hommes. Les entreprises dirigées par des femmes auraient même mieux résisté en tant de crise que celles conduites par des hommes. 

Chômage

En 1984 le taux de chômage des femmes s'élevait à 9,9% contre 6,7% pour les hommes. 22 ans plus tard, la tendance s'est inversée : les femmes sont moins nombreuses (9,6%) que les hommes (102%) au chômage. Une bonne nouvelle ? Plus ou moins. Côté positif : parmi les 25,8 millions d’actifs ayant un emploi, 48% sont des femmes et au cours des trente dernières années, elles ont été chaque année plus nombreuses à intégrer le marché du travail. Côté négatif, les femmes sont aussi celles qui subissent toujours le plus les horaires décalés : de nuit, à temps partiel, etc. 

 > T’es une fille et t’as pas d’emploi ? Non mais halo quoi !

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