Au chômage les hommes dépriment plus que les femmes

Un quart des hommes (24%) au chômage entre 2006 et 2010 ont signalé des épisodes dépressifs, contre 13% pour ceux en poste durant cette période selon la Dares. La durée du chômage affecte également la santé des salariés : 36% de ceux qui n’ont pas travaillé pendant au moins un an ont signalé des symptômes de dépression contre 18% quand la durée était inférieure à 6 mois. Les femmes sont moins touchées que les hommes. Si elles ont plus souvent déclaré une santé altérée que les hommes, « le lien entre le sentiment de n'avoir plus goût à rien, de se sentir déprimé, et la durée passée au chômage est beaucoup moins marqué que pour les hommes », explique la Dares. Ainsi, 23% des hommes au chômage avant 2006 ont vu leur santé mentale altérée, alors que les femmes ayant vécu un long épisode de chômage « ne signalaient pas une santé mentale moins bonne ».

Hommes comme femmes connaissent toutefois autant de chance d’être au chômage quand ils sont en situation de dépression, souligne la Dares. Et si les femmes au chômage ont déclaré plus souvent être dépressives, cela était lié à une santé mentale dégradée avant cet événement, à de plus forts risques psychosociaux en emploi et d’une moindre soutien social hors travail.

Les carrières à stress « rempart » à la déprime ?

La santé mentale des hommes semblent également moins affectés par le chômage « après une carrière stressante », selon le document. « Plus les hommes ont été exposés dans leur carrière à des risques psycho-sociaux, moins l'impact du chômage sur leur santé psychique est fort (45% de risque de santé mentale altérée contre 29% pour ceux qui ont été plus fortement exposés) ».

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